Expositions

L’exposition "Les Nœuds de Janus" réunit un ensemble d’œuvres inédites de Jean-Michel Othoniel.

Le désir de l’artiste d’échapper à l’aspect hiératique de ses oeuvres et de figurer ou figer le mouvement tout en approchant d’une certaine abstraction est pregnant dans cette exposition. Il développe « la question du corps absent. Il s’agit de créer des volumes d’absences, des constructions à dimensions variables où des corps pourraient se lover ». 

A l’entrée de l’exposition, une suspension de perles noir et argent tournoie à l’infini. La sculpture suspendue intitulée Les Nœuds de Lacan, 2009, matérialise la théorie psychanalytique du nœud borroméen qui structure le sujet par cet équilibre fragile entre le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire. Les Lassos bicolores empruntent à la fois à l’art minimal et au concetto spaziale, en particulier à l’œuvre Spatial Light (1951) de Fontana par leurs circonvolutions complexes. L’œuvre Les Lacets bleus, 2009, posée sur un socle et non plus suspendue comme l’étaient les colliers, s’inscrit dans la continuité des œuvres Rivière blanche réalisée en 2004 pour les salles mésopotamiennes du Louvre - acquise par le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris ARC- ou Peggy’s necklace montrée à la Peggy Guggenheim Collection à Venise en 2006. La série d’œuvres sur papier - réalisées avec l’atelier Michael Woodworth à Paris - introduit « l’idée de déplacement, de rebonds réels, de ricochets, de désirs imaginaires et de cœur noué.

Dans le cadre de l’exposition, les Éditions Dilecta et la Galerie Emmanuel Perrotin publient le livre d’artiste Les Nœuds de Janus. 

L’Association the Monaco Project for the Arts présente l’œuvre de Jean-Michel Othoniel avec l’exposition « Un Cœur abstrait » composée de 6 oeuvres monumentales dont une créée spécialement à cette occasion. 

Dans les jardins, le patio, les salles d’exposition et de cours de l’école, les œuvres, colliers, mais aussi formes plus abstraites vers lesquelles tend le travail de l’artiste depuis ces 3 dernières années, dialoguent avec ce lieu original consacré au travail, à l’apprentissage et à l’éducation artistique. Implantée depuis 2004 sur le Rocher de la Principauté, l’Ecole Supérieure d’Arts Plastiques de la Ville de Monaco domine le port et s’ouvre sur la mer.

The Monaco Project for the Arts a été créé afin de lier étroitement Art et Education et de permettre à ses membres de faire partie d’un vrai réseau culturel tout en soutenant l’école et de devenir une plateforme de rencontres, d’échanges entre artistes, étudiants, collectionneurs et institutionnels par l’organisation de rendez-vous, colloques, conférences, voyages mais aussi bourses d’études, stages et collaborations artistiques.

Outre l’organisation de l’exposition et la production d’une œuvre, l’Association the Monaco Project for the Arts, accompagne le travail de Jean-Michel Othoniel avec la publication du livre Un coeur abstrait, paru chez Actes Sud la même année. Un long entretien avec Bernard Marcadé éclaire l’enjeu de l’exposition qui se veut un regard rétrospectif sur ce moment charnière vers lequel l’art de Jean-Michel Othoniel est en train de « basculer », un moment de recherche et de fragilité.

Artistes, architectes et designers expriment toute leur créativité et leurs pensées en se tournant vers au un nouveau médium - le verre. Leurs œuvres contemporaines sont la preuve des possibilités illimitées inhérentes à ce matériau.

Pour cette exposition, Jean-Michel Othoniel montre Le ricochet rouge, le rebond d'une perle rouge cristallisé dans le verre. Cette œuvre s’inspire directement des recherches de Muybridge et de Duchamp sur la partition du mouvement et illustre parfaitement le chemin de plus en plus marqué vers l’abstraction vers laquelle le travail de Jean-Michel Othoniel se dirige.

La Galerie Karsten Greve expose succesivement, à Cologne et à Saint Moritz, les dernières œuvres de Jean-Michel Othoniel témoignant de ses recherches sur le mouvement et d'une direction de plus en plus marquée vers l'abstraction que son travail engage.