Le Cœur de l'Hotel-Dieu
Septembre 2014, Le Puy-en-Velay
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2014 est une nouvelle étape dans la programmation culturelle de l’Hôtel-Dieu du Puy-en-Velay. Cette année, l’évènement porté par les élus de l’Agglomération ponote ouvre la voie à un autre champ du monde de l’art, celui de la création contemporaine, en ayant comme invité privilégié Jean-Michel Othoniel, artiste sculpteur d’envergure internationale.
Dans la continuité de l’exposition inaugurée le 29 mai 2014, c’est à présent l’installation d’une sculpture monumentale au départ du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans les jardins de l’Hôtel-Dieu, qui vient marquer ce lieu classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Intitulée Le Cœur de l’Hôtel-Dieu, cette « sculpture architecture » est réalisée dans le cadre d’une commande publique menée par l’État. Haute de plus de 7 mètres, elle est composée de 4 pieds en fonte d’aluminium, de 461 perles d’inox poli miroir bleues et grises et d’un coeur rouge en verre de Murano. Elle fait écho à la fois au savoir-faire des dentellières vellaves, à la polychromie des pierres de la façade de la cathédrale par son alternance de perles et à l’histoire de l’Hôtel-Dieu, lieu de charité et d’hospitalité avec son coeur rouge au centre de l’oeuvre, motif récurrent de Jean-Michel Othoniel.
Kokoro-Ai
Juin 2014, Mori Art Museum, Tokyo, Japon
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A l'occasion de l'ouverture de Andaz Tokyo, Jean-Michel Othoniel installe une sculpture permanente au 52ème étage de la nouvelle tour de Toranomon Hills. Cette commande fait partie du projet de restructuration du quartier de Toranomon et offre à l'artiste l'occasion de rencontrer le nouveau paysage Tokyoïte, un an après sa création de Kin no Kokoro, installé dans le Mohri Garden depuis Avril 2013.
Pour Kokoro-Ai, Jean-Michel Othoniel a créé un subtil dégradé de rose, expérimentant pour la première fois ces nuances opalescentes. les nuances, du rose tendre au magenta, évoquent le printemps, la renaissance et la floraison. La sculpture a la couleur d’une promesse et de l'amour délicat. Ce Kokoro-Ai s’inscrit dans la série d’autres œuvres que le sculpteur a eu l'occasion de développer au Japon : Le Kokoro qui a été installé en 2009 au Musée Hara / ARC dans Gunma, est un cœur monumentale en perles de verre soufflées de Murano. Il est de couleur rouge vif et profond, et symbolise ainsi la passion. D'autre part, le Kin no Kokoro dans le jardin Morhi de Tokyo, est fait de perles de bronze recouvertes de feuilles d'or conférant à la sculpture une dimension sacrée. Enfin, le Kokoro-Ai offre l'image d’une romance bourgeonnante. Jean-Michel Othoniel explore son amour pour la géométrie et marque différentes stations au Japon, créant ainsi une carte de l'amour dans tout le pays.
Kokoro-Ai est une surprise majestueuse et colorée qui accueille les visiteurs au sommet de l'escalier et établit une conversation avec l'architecture qui surplombe la ville. En ce sens, il répond à la volonté de plus en plus présente de l'artiste d'inscrire ses travaux dans un espace lui faisant écho, que ce cet espace soit un site historique ou une construction contemporaine. Sur le 52ème étage de la Tour de Toranomon Hills, Kokoro-Ai embrasse la ville et apparaît comme le symbole de la renaissance de ce quartier, qui deviendra le cœur animé de Tokyo. Tout comme Le Kiosque des Noctambules (2000), en face du Musée du Louvre à Paris, chacun inventera son rituel vis à vis du Kokoro-Ai: un échange de vœux et de promesses, le partage d'un secret sous les arches réconfortantes du cœur, faisant de cette rencontre avec l'œuvre de Jean-Michel Othoniel un moment suspendu et éternel, un moment d'émotion et d'émerveillement.
Kin No Kokoro
Avril 2014, Roppongi Hills, Tokyo, Japon
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A l’occasion du 10ème anniversaire du Mori Art Museum et du quartier de Roppongi Hills à Tokyo, une sculpture monumentale de Jean-Michel Othoniel est installée de façon permanente dans le Mohri Garden, au pied de la célèbre Mori Tower.
Appelé Kin no Kokoro ce cœur en bronze doré devrait devenir l’un des symboles de ce quartier. "Nous souhaitions installer cette nouvelle œuvre dans l’espace public à l’occasion de l’exposition "All You Need Is LOVE: From Chagall to Kusama and Hatsune Miku" qui marque le 10e anniversaire du quartier de Roppongi Hills et du Mori Art Museum. Non seulement parce que cette œuvre est séduisante, mais aussi parce qu’elle symbolise l’amour, thème retenu pour cet anniversaire de Roppongi Hills. De plus sa forme et son échelle sont idéales pour l’espace public", explique le Directeur du Mori Art Museum, Fumio Nanjo.
Ode à l'universalité de l'amour réalisée en bronze doré afin de répondre aux contraintes sismiques mais aussi faire écho à un savoir-faire traditionnel très présent au Japon, ce cœur abstrait de près de quatre mètres de hauteur se veut une métaphore de l’amour dans son universalité, de sa force et de sa fragilité. Quant à l’emplacement choisi, plusieurs choix ont été proposés à Jean-Michel Othoniel, notamment près de l’araignée de Louise Bourgeois. Finalement, c’est sur le jardin ancien et patrimonial situé au pied de la Mori Tower que l’artiste a jetté son dévolu. "J’ai le sentiment qu’au Japon, les jardins lient les jeunes gens à leur histoire et leur culture, bien plus qu’en Occident. C’est de ce sentiment que j’ai souhaité m’approcher avec Kin no Kokoro : proposer une œuvre qui s’adresse à plusieurs générations".
Au Japon, Jean-Michel Othoniel a tenu plusieurs expositions collectives et personnelles, notamment en 1999 au musée d'art de Setagaya et au musée d’art de la ville de Nagoya, en 2006 au Musée d’art contemporain de Tokyo ou plus récemment en 2012 au Musée d’art contemporain de Hara ou en 2014 au Karuizwa New Art Museum.
La Rose des vents
Février 2014, Cité Besson, Aix-en-Provence, France
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Lors de la première rencontre de Jean-Michel Othoniel avec les habitants du quartier de Beisson, certains d’entre eux avaient évoqué avec nostalgie la disparition du vieux moulin à vent qui était l’emblème de leur cité. Sensible à leur propos, l’artiste offre un signe nouveau et vivant dans ce quartier en pleine métamorphose.
Jouant avec la lumière et les vents, animant le sol d’ombres mouvantes ou reflétant le ciel de ses perles de miroir d’or, La Rose des vents est une sculpture mobile qui se meut au rythme du mistral ou de la tramontane, du levant ou de la plus délicate brise, rappelant la richesse de la langue provençale lorsqu’elle évoque le moindre souffle qui anime les cyprès. Rose des sables, elle laisse imaginer les formes de cette fleur minérale du désert qui a la fragilité du verre – l’un des matériaux de prédilection de l’artiste depuis sa résidence au CIRVA de Marseille dans les années 90 – et, à travers elle, rend hommage à la mixité culturelle qui fait la richesse du quartier de Beisson. Rose, tout simplement, elle file la métaphore végétale chère à l’artiste qui affirme ici un regard contemplatif et universel sur la nature.
Cette oeuvre s’inscrit dans la série des noeuds dessinant des formes serpentines dans l’espace, qui ont été découvertes lors des dernières expositions de l’artiste et dont certains ont été présentés au Musée Granet fin 2013. Cependant, avec ce mobile créé pour Aix-en-Provence, Jean-Michel Othoniel emprunte une voie nouvelle dans son travail : l’introduction du mouvement, qui était jusqu’à présent évoqué par la forme et qui, ici, participe de la poésie de l’oeuvre.
Construction ouverte, calligraphie dans l’espace se réécrivant en fonction de la place du spectateur et du sens du vent, cette sculpture, haute de 6 mètres, reste délicate et légère. Véritable signal au sein de ce quartier qui surplombe la ville, l’œuvre de Jean-Michel Othoniel est appelée à devenir, à l’instar des grandes commandes publiques réalisées par l’artiste, un point de rencontre et d’échanges au sein de ce quartier alliant la mémoire d’un patrimoine architectural novateur et une ouverture vers l’avenir.
Le Noeud Rouge
Janvier 2014, Paragon, Singapour
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Les transformations, mutations de matériaux, et rites de passage d'un état à un autre font écho à des thèmes essentiels dans le travail de Jean-Michel Othoniel, liés aux voyages et à la mémoire. Fasciné par le verre et sa capacité à changer de forme et de caractère par le chauffage et le refroidissement, il enfile des pièces soufflées à la main pour faire de grandes œuvres à la fois imposantes et fragiles.
Si l’on regarde attentivement, on remarque que le verre est marqué avec des cicatrices délicates qui ecchymosent la pièce autrement parfaitement polie. Ces cicatrices sont un rappel que la souffrance, la violence ou le désespoir peuvent émerger de la beauté.
Le Noeud Rouge illustre la mouvance abstraite et minimale vers laquelle les dernières sculptures d’Othoniel, visant à créer des volumes d'absence, constructions de différentes tailles où les corps pourraient se lover, se dirigent. L'artiste a été inspiré par les recherches psychanalytiques de Jacques Lacan et les anneaux de Borroméens (trois cercles entrelacés) qui structurent un sujet et construit un équilibre fragile entre la réalité, le symbolique et l’imaginaire. La technique du verre miroité (verre clair baigné dans l’argent) a été utilisée pour cette sculpture. La forme qui se dessine sous nos yeux varie selon le point de vue du spectateur; elle évolue à sans cesse, comme si les nœuds étaient infinis.